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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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lundi 28 juin 2010

Presse : Special dossier pétrol de l'ituri

Ituri, Députés et Sénateurs dénoncent le bradage des Blocs pétroliers I et II du Graben !
Déclaration des Députés Nationaux et Sénateurs de l’Ituri sur la signature des contrats pétroliers du Bloc I et II du GRABEN Albertine

Nous Députés et Sénateurs de l’Ituri, représentants les différentes forces politiques et porte- paroles de la population ; -Avons été informés par la voie de presse, de la cession et l’approbation du paiement de bonus de signature par le conseil des Ministres du 02 juin 2010 des droits de Blocs pétroliers I et II du Graben Albertine aux entreprises Ecrans CAPRIKAT LTD et FOXWELP LTD ; -Mus par la volonté de voir notre pays rentabiliser l’exploitation de ses ressources naturelles ; -Dénonçons le bradage des ressources nationales de la RDC par le Gouvernement à travers les sociétés susmentionnées, lesquelles sont basées dans les paradis fiscales des îles vierges. Ces pseudo entreprises détenues en réalité par un sujet italien, un sujet Sud Africain et des congolais ne possédant ni compétence technique moins encore des compétences financières et humaines pour une exploitation rationnelle et efficients des blocs pétroliers leur cédés. Il nous revient de constater : 1. L’Assemblée Nationale avait transmis une série de recommandations au Gouvernement en date du 14 juillet 2008 suite au désordre occasionné par l’octroi des blocs pétroliers du Graben Albertine ; 2. N’ayant plus jamais reçu de rapport, la plénière de l’Assemblée Nationale avait approuvé le 12 février 2010, que soit adressé au Gouvernement une nouvelle question orale avec débat pour connaître l’état d’avancement des différentes recommandations et la situation exacte des contrats de partage de production du Lac Albert dont plusieurs sociétés se prévalent ; Cette question orale avait été déposée au bureau de l’Assemblée nationale en date du 26 mars mais n’a pas été programmé au courant de cette session. 3. Que dans son rapport du mois d’avril 2010, le Ministre des Hydrocarbures propose la renégociation du contrat du bloc II de TULLOW OIL et la révision du Bonus des signatures à la hauteur de 20.000.000 USD mais se contredit dans sa lettre du 10 juin en accordant un bonus de 3.000.000 USD à CAPRIKAT. Que dans son rapport du 27 mai présenté au Conseil Extraordinaire des Ministres du 02 Juin 2010, s’agissant des blocs I et II du Graben Albertine, le Ministre des hydrocarbures s’est limité seulement à souligner le caractère litigieux des dits blocs sans toutefois présenter une solution qui viendrait d’un nouveau CPP avec CAPRIKAT Ltd. 4. Que le 10 Juin 2010, le Ministre des Hydrocarbures invite CAPRIKAT Ltd et copie FOXWHELP Ltd, entreprises sans adresse mais enregistrées aux îles vierges, de payer 6 millions d’USD pour l’acquisition des droits pétrolières, en lui confirmant que le Gouvernement avait en date du 02 Juin 2010 entériné cette décision et que conformément à l’ordonnance loi 81-013, l’approbation de ce contrat par le Chef de l’Etat serait acquise. 5. Que l’ordonnancement et la liquidation des paiements des bonus des signatures CPP pour les blocs du GRABEN Albertine/CAPRIKAT sont intervenus respectivement le 14 et le 16 juin 2010 auprès de RAWBANK pour un montant de 6.000.000 USD 6. Que les deux blocs précités sont couverts par deux CPP antérieurs distinct non réalisés en faveur des entreprises pétrolières TULLOW HERITAGE OIL –COHYDRO et DIVINE INSPIRATION –H OIL-SUD OIL- GAS&PETROLEUM -COHYDRO qui attendent leurs ordonnances d’approbation depuis plus de 3 ans. D’ou une superposition des CPP ; Tenant Compte 1. De l’état d’avancement des travaux sur le GRABEN albertine dans les Bloc I et II de la rive ougandaise, les réserves pétrolières sont actuellement estimés à 800 millions de barils soit la valeur approximative de 50 milliards de USD ; 2. Du projet de construction d’une mini- raffinerie en Ouganda pour les besoins de la Sous- Région ainsi que de commencer les travaux d’exploitation en 2010 ; 3. De parts de HERITAGE OIL représentant 50% de l’Entreprise opératrice acquises pour 1,3 milliards USD par son partenaire TULLOW OIL, du à la plus value suite aux découvertes certifiées, l’entreprise opératrice avait donc une valeur de minimum 2,6 milliard de USD. Elle a ensuite cédé 33% de ses parts à TOTAL et 33% à CNOOC (n°1chinois) afin de mobiliser près de 5 milliards USD nécessaires au début de l’exploitation. De ce qui précède, une mise au point s’impose 1. Pourquoi le gouvernement s’est il caractérisé par un mutisme face aux recommandations de l’Assemblée nationale en rapport avec le contrats hydrocarbures sur le Graben Albertine dont celui de lui faire rapport ? 2. Pourquoi l’Etat congolais n’a-t-il pas pris soin de clarifier les anciens contacts soit par leurs revisitassions, soit par leurs annulations ? 3. Pourquoi l’Etat Congolais ne devrait-il pas ensuite céder le droit à la COHYDRO qui, après quelques travaux de confirmation des réserves devraient céder ses parts pour plus de 2 milliards USD ? 4. Quel est l’intérêt du Gouvernement d’octroyer à une société off shore apparemment créer pour besoins de la cause et au mépris de la procédure requise, tous ces droits sur son patrimoine dont la valeur dépasse les 50 milliards de dollars ? 5. Pourquoi le Gouvernement n’a-t-il pas recouru à un appel d’offre international, mais plutôt à des entreprises inconnues et/ou peu crédibles dans le secteur pétrolier. 6. Sachant que CAPRIKAT va s’empêcher de vendre ses droits acquis sur son seul papier du contrat de partage de production, sans avoir au préalable déployer ses propres capacités d’exploration qui coûteraient plusieurs centaines des millions USD, pourquoi le gouvernement lui aurait fait ce cadeau au moment où il doit mobiliser toutes les ressources financières pour faire face à ses engagements et aux défis du développement de la RDC ? En fois de quoi, nous recommandons ce qui suit : 1. Que conformément aux dispositions légales, le Chef de l’Etat n’approuve pas par Ordonnance ce bradage des ressources qu’est le pétrole du Graben Albertine, 2. Que le Gouvernement annule le contrat de partage de production aléatoire conclu entre le Ministère des Hydrocarbures et les entreprises Ecrans CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP Ltd. 3. Que le Ministre des Hydrocarbure se justifie sur le bradage intentionnel des ressources Pétrolières de la République en accordant un bonus des signatures de 3.000.000 USD par bloc alors qu’il estimait lui-même à 20.000.000 USD le bloc II ; 4. Que l’exploitation des ressources pétrolières soit attribuée à des entreprises crédibles ayant des sièges connus mondialement et cotés en bourse et ce, par la procédure d’appel d’offre. Ainsi fait à Kinshasa, le 24 juin 2010
Source: La prosperité

Au cours d’un atelier organisé par SARW: Le pétrole RD-congolais suscite le débat

L’Ituri voudrait voir clair dans l’exploration du pétrole dans le lac Albert tandis qu’au Bas-Congo, la Société civile crie à la pollution de l’environnement et exige l’indemnisation des victimes de cette pollution. Une revisitation des contrats pétroliers est plus qu’impérieuse. Les aspirations légitimes des populations locales doivent être prises en compte pour garantir la justice et la paix sociale, estiment les participants à l’atelier organisé à Kinshasa, le 10 juin 2010, par l’ONG Southern african ressources watch -SARW- sur les activités pétrolières en RD-Congo.

Ces informations partagées traduisent réellement les aspirations des communautés locales qui souhaitent bénéficier, dans un avenir proche, des dividendes des activités d’exploitation de ces ressources.Georges Bukundu, l’un des responsables de SARW, estime que si les mines n’ont pas pu développer la RD-Congo, l’on pourrait atteindre ce développement en exploitant les ressources pétrolières. Sur ce point, on part de ce que les autres pays produisant du pétrole ont pu se développer. Raison pour laquelle cette ONG a organisé un atelier qui a réuni les sociétés pétrolières, la société civile et les représentants du gouvernement en vue d’échanger sur l’exploitation du pétrole en RD-Congo. A cette occasion, Pilipili, directeur-chef de Service, au ministère des Hydrocarbures, a présenté la cartographie pétrolière de la RD-Congo. Son intervention a eu pour objectif de présenter les contours des activités pétrolières dans le pays ainsi que les projets bilatéraux en cours de développement avec les pays voisins. Selon lui, la RD-Congo est assise sur du pétrole, car sa géologie comporte trois bassins sédimentaires dont le bassin cotier dans le Bas-Congo, avec 6000 km2 et la Cuvette centrale, avec 800.000 km2. Le Graben Albertine est le pétrole du lac Albert en Ituri. Il a évoqué le fait que la RD-Congo partage toujours son pétrole avec les pays voisins. Et fait allusion ici au principe de l’unitization qui indique que la géologie n’ayant aucun lien avec les tracés des frontières géographiques entre pays voisins, un gisement peut se retrouver à cheval sur la frontière commune entre deux Etats et son exploitation devrait être assurée par ces deux Etats. Il a cité les cas du lac Albert entre RD-Congo et l’Ouganda, du lac Kivu entre RD-Congo et le Rwanda, du lac Tanganika entre la RD-Congo et la Tanzanie sans oublier l’exploitation cotière entre la RD-Congo et l’Angola. Selon lui, le lac Tanganika a un potentiel pétrolier 6 fois plus grand que celui du lac Albert, soit environ 80 millions de barils subdivisés en 10 blocs. Alors que le lac Albert a 5 blocs seulement que doivent se partager la RD-Congo et l’Ouganda.

Les activistes en alerte

«Le lac Albert est plus profond du côté RD-congolais avec 5000 m de profondeur contre 3000 m du coté Ouganda», a précisé Pilipili. Il a cité quelques sociétés pétrolières au monde dont Exxon, Shell, Mobil, Texaco, Chevron, Amaco, Anadarko, Apache, Maraton etc. y compris la Société congolaise des industries de raffinage -SOCIR.
Pour sa part, l’Abbé Alfred Ndrabu Buju, représentant de la Société civile de l’Ituri, Coordonateur du Réseau Haki na Amani, à Bunia, et de la Commission Justice et Paix, a indiqué que, de manière officielle, depuis que la question de pétrole du Lac Albert est à la une au plan national, elle n’a jamais fait l’objet d’échanges publics entre les communautés de l’Ituri et le gouvernement RD-congolais. «A ce jour, les inquiétudes demeurent toujours en raison du silence observé de la part du gouvernement sur le processus d’exploration et d’exploitation future de ce pétrole du lac Albert», a-t-il dit. Et il a, en outre, expliqué que pour la population, sa principale crainte est qu’elle ne trouve pas son compte dans le dossier de pétrole de l’Ituri qui, pourtant, l’affectera en premier lieu. Le souhait est que durant la phase d’exploration prochaine dans le lac Albert, les communautés proposent qu’il soit alloué, en termes de responsabilités sociales des entreprises, un pourcentage dégagé des investissements plutôt qu’un montant forfaitaire décidé unilatéralement.

Des échos en provenance du Bas-Congo sont alarmants. Selon Jean-Marie Muanda, le 18 février 1976, le Zaïre a effectué sa première exportation de brut exploité à Muanda, dans la province du Bas-Congo. Aujourd’hui, plus de trois décennies après, quatre entreprises pétrolières s’activent dans le bassin côtier. Il s’agit de Perenco, jusque-là le seul producteur de brut on Shore et off Shore. Surestream -on shore Blocs Yema, Matamba Makanzi et Ndunda- qui termine les opérations sismiques et dont le premier puits pourra être fonctionnel probablement cette année, Ener Gulf -on shore Bloc Lotshi - qui vient d’entamer les opérations sismiques. Soco -on shore bloc Nganzi- qui est sur le point de commencer l’exploitation proprement dite.

Rétrocession aux populations riveraines

Depuis 2000, Perenco, le seul producteur du brut RD-congolais, opère sur les champs maritimes avec MIOC, en partenariat avec Teikoku et ODS. Sur les champs terrestres interviennent Perenco Rep et Lirex. Et l’orateur a précisé que Perenco produit environ 25.000 barils par jour on shore et off shore. Il a fait savoir que la pollution continue étant donné que l’exploitation pétrolière est une activité naturellement et potentiellement polluante. Cependant, il n’a pas indiqué que Perenco rejette souvent les accusations de pollution, arguant que cela n’est pas prouvé. Pour lui, le pétrole brut et ses dérivés contiennent pourtant des hydrocarbures polyaromatiques -PAHs- et des métaux lourds, composés très toxiques qui causent des troubles sérieux de la santé humaine et de l’environnement. L’industrie pétrolière utilise des biocides -substances chimiques- pour la protection des hydrocarbures et de la tuyauterie. En termes clairs, pour la société civile, la contribution pétrolière au développement local devra correspondre, par exemple, à l’équivalent de 2% de la production globale des entreprises pétrolières locales. Le gouvernement devra être conséquent à ce sujet. Aussi les entreprises pétrolières devront appliquer convenablement leurs responsabilités sociales et environnementales. Ceci implique notamment le respect des droits de l’homme et la protection de l’environnement. C’est ici qu’intervient l’idée de la revisitation des contrats pétroliers étant plus qu’impérieuse. Les aspirations légitimes des populations locales doivent être prises en compte pour garantir la justice et la paix sociales. Une étude d’impact environnemental internationale et indépendante devra être diligentée pour déterminer le degré de pollution dans le bassin côtier de Muanda. Toutes les victimes des activités pétrolières devront être indemnisées de manière juste.
Du côté sociétés pétrolières, Sarawa de Tullow Oil a indiqué que sa société a signé, depuis 2006, un contrat avec le gouvernement RD-congolais pour explorer le pétrole du Graben Albertine et que ce contrat est sujet à contestation. «Tullow a payé 500.000 USD de bonus et si le gouvernement RD-congolais trouve que les conditions de 2006 ont changé, nous sommes prêts pour renégocier avec lui, car nous attendons toujours son invitation», a-t-il indiqué.

Octave MUKENDI
Source : 7sur7

L'exploitation du Lac Albert enlevée aux Britanniques

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a signé jeudi deux ordonnances confiant l’exploitation des blocs pétroliers 1 et 2 du lac Albert, dans l’Ituri en province Orientale aux entreprises Caprikat Limited et Foxwhelp basées aux îles Vierges britanniques.
Selon les ordonnances présidentielles confirmées par jeudi, Caprikat et Foxwhelp auraient versé 6 millions de dollars pour obtenir l’exploitation.
Les blocs pétroliers avaient été confiés au préalable en 2006 à l’entreprise britannique Tullow Oil et à la sud-africaine Divine Inspiration en 2008.
Tullow a exprimé sa déception et émis des doutes quant à la nouvelle décision de Joseph Kablila : "Cela n’aidera pas l’Afrique à construire une image de transparence".
Les deux blocs attribués à Caprikat contiendraient des réserves pétrolières estimées à 50 milliards de dollars US.

La société civile de l’Ituri s’oppose à cette attribution et demande au président Joseph Kabila de revoir sa décision, affirmant que ces deux entreprises n’ont pas rempli les conditions requises pour exploiter ces gisements pétroliers en tenant compte des populations environnantes
Source :
Radio Nederland
Reuters

Ituri - Les parlementaires dénoncent les contrats pétroliers « du Graben Albertine »

Les députés nationaux et sénateurs originaires du district de l'Ituri, dans la province Orientale sont montés au créneau, hier jeudi 24 juin pour dénoncer la signature des contrats pétroliers du Bloc I et II du Graben Albertine. Ils invitent par conséquent le gouvernement d'annuler ces contrats de partage de production entre lui et les « sociétés écrans ».
Dans une déclaration faite, hier jeudi 24 juin au Palais du peuple, le porte-parole des parlementaires du district de l'Ituri, Uweka Ukaba, a dénoncé « la cession et l'approbation du paiement de bonus de signature par le Conseil des ministres du 2 juin 2010, des droits de blocs pétroliers I et II du Graben Albertine aux entreprises écrans Caprikat Ltd et Foxwelp Ltd, basées dans le paradis fiscal des Iles Vierges ».
Les parlementaires de l'Ituri ont regretté de ne « plus jamais recevoir de rapport que la plénière de l'Assemblée nationale avait approuvé le 12 février 2010 sur la nouvelle question orale avec débat au gouvernement pour connaître l'état d'avancement de différentes recommandations et la situation exacte des contrats de partage de production du Lac Albert dont plusieurs sociétés se prévalent ».
Le porte-parole des Parlementaires de l'Ituri a, par conséquent, fustigé le bradage des deux blocs précités qui sont couverts par deux contrats antérieurs distincts non résiliés en faveur des entreprises pétrolières Tullow-Heritage oil-Cohydro et Divine Inspiration-H Oil-Sud Oil Gas et Petrolum-Cohydro qui attendent leurs ordonnances d'approbation depuis plus de 3 ans.

DES RECOMMANDATIONS

Prenant en compte l'état d'avancement des travaux sur le Graben Albertine dans les Blocs I et II de la rive ougandaise, les réserves pétrolières sont actuellement estimées à 800 millions de barils, soit la valeur approximative de 50 milliards USD, l'honorable Uweka Ukaba a, ensuite, rappelé que « dans son rapport du mois d'avril 2010, le ministre des Hydrocarbures a proposé la renégociation du contrat du Bloc II de Tullow Oil et la révision du Bonus de signature à la hauteur de 20.000.000 dollars Us, mais se contredit dans sa lettre du 10 juin en accordant un Bonus de 3.000.000 de dollars Us à Caprikat ».
En fois de quoi, les parlementaires de l'Ituri invitent le chef de l'Etat de ne pas approuver par ordonnance ce bradage des ressources qu'est le pétrole du Graben Albertine. Ils recommandent au gouvernement « d'annuler le contrat de partage de production aléatoire conclu entre le ministère des Hydrocarbures et les entreprises écrans Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd ».

Ils exigent que « le ministre des Hydrocarbures puisse se justifier sur le bradage intentionnel des ressources pétrolières de la RDC en accordant un Bonus de signature de 3.000.000 de dollars Us par Bloc alors qu'il estimait lui-même à 20.000.000 dollars Us le Bloc II ».

Le potentiel.

mercredi 23 juin 2010

D'un ministre à un autre - Le pétrole de l'Ituri attribué à trois exploitants différents en 4 ans !

Depuis 2006, les blocs pétroliers I et II du Graben Albertine du lac Albert, à la frontière ougando-congolaise, ont été attribués à trois exploitants différents, en quatre ans, par chaque ministre congolais qui se sont succédé au ministère des Hydrocarbures. L'Anglais Tullow et associés, en 2006, le Sud-Africain Divine en 2008 et présentement le Britannique des Iles Vierges Capricat. Le processus d'attribution à ce dernier vient d'être engagé par la lettre officielle du ministre des Hydrocarbures, Célestin Mbuyu, n° 415/CAB/MIN/10 du 10 juin 2010. Cette manière d'attribuer constitue un dossier sulfureux qui décrédibilise le gouvernement congolais et qui, par conséquent, risque de lui coûter très cher.
De Banamuhere avec Tullow, à Célestin Mbuyu avec Capricat Ltd en passant par Lambert Mende avec Divine, le pétrole de l'Ituri est passé entre les mains de trois exploitants, pendant quatre ans. Revisitons l'histoire de ce triste dossier à partir de l'année de son début.

Nous sommes en 2006. La République démocratique du Congo et l'Ouganda, sortis d'une longue et meurtrière guerre, vont signer un partenariat pour attribuer aux sociétés Tullow et Héritage des contrats d'exploration et d'exploitation sur les blocs I et II du côté congolais et I, II et III du côté ougandais du lac Albert.

L'Ouganda n'a pas hésité à ouvrir toutes les portes à Tullow en lui permettant d'explorer et des forer, de disposer des données sismiques fiables ayant permis au pays de Yoweri Museveni d'évaluer les réserves ougandaises à 800 millions de barils. Cela étant, la production journalière était évaluée à 150 000 barils. Une production qui serait 7 fois supérieure à celle de la RDC sur son bassin côtier de Moanda.

Les choses se sont passées vite en Ouganda où actuellement on est au stade des montages des usines devant assurer l'exploitation, le raffinage et le transport du pétrole. Trois sociétés en joint-venture y travaillent : l'anglais Tullow pour l'exploration et la production, le chinois CNNOC pour le raffinage du brut et le français Total pour la construction de 1 000 km des pipelines reliant le site de production au débouché commercial de l'Océan indien.

Aujourd'hui, l'Ouganda est sur le point de tirer les premiers dividendes de son pétrole : il attend la production de son premier baril en 2011 ce qui lui permettra de doubler, voire de tripler ou quadrupler son budget en 2012.
La RDC marque le pas

Du côté de la RDC, les choses piétinent. Ici, les ministres qui se sont succédé se sont embourbés dans des querelles de procédure, en attribuant à trois exploitants les sites pétroliers, laissant ainsi évaporer - pour un pays qui en a grandement besoin - de gros dividendes.

Les blocs I et II du Graben Albertine avaient été attribués à la société Tullow-Héritage-Cohydro pour un Contrat de partage de production (CPP) signé en 2005, à l'issue d'un appel d'offre international gagné par Héritage Oil. En 2008, le ministre des Hydrocarbures, Lambert Mende, attribue, par un marché de gré à gré, le bloc I pour l'exploration à un consortium sud-africain d'origine Divine Inspiration, en signant un CPP en janvier de la même année. Cette affaire valut au ministre Mende une interpellation à l'Assemblée nationale avec la question du député Bamanisa.

Selon un expert, Lambert Mende aurait, de bonne foi sûrement, payé cash la mauvaise gestion de ce dossier en perdant ce ministère. A l'époque, M. Mende arguait ; de bonne foi sûrement, que la RDC, s'opposant au monopole de fait de l'opérateur Tullow des deux côtés de la frontière, souhaitait plutôt voir installer une concurrence, que le CPP, dont Tullow se prévalait, était illégal parce que signé par un vice-ministre, feu Nicolas Badingaka, alors que le titulaire Salomon Banamuhere se trouvait en mission à l'intérieur du pays, que le versement d'un bonus de 500 000 dollars américains pour les deux blocs insuffisant au regard de la loi prévoyant le double. Il faut souligner que le bonus était négocié par les deux parties, mais rejeté ensuite par la RDC après s'être aperçu de l'importance des réserves découvertes. Alors que Tullow était sur le point de revenir sur l'accord, la partie congolaise avait des idées ailleurs.

Nommé au ministère des Hydrocarbures, Célestin Mbuyu rejeta le candidat de son prédécesseur en privilégiant la candidature de Capricat Ltd des îles Vierges (RU). Le CPP adopté est comparable à celui signé par M. Banamuhere avec Nessery Ltd en 2006 et dont le chef de l'Etat avait signé une ordonnance par erreur car couvrant un bloc ne se trouvant pas sur le territoire congolais, mais plutôt en Angola.

Le nouveau CPP signé n'aurait jamais été négocié entre les signataires et les experts du ministère et du gouvernement. Conséquence : une séance de travail sur les CPP du Graben Albertine a été convoquée avec pour instruction de ne pas toucher aux blocs I et II car considérés comme litigieux. Ainsi le consortium Divine Inspiration et la compagnie pétrolière Dominion ont été invités à discuter sur leurs CPP. Il en a découlé un compromis présenté au Conseil des ministres le 02 juin 2010.

Pendant ce temps, Célestin Mbuyu et d'autres " experts " étaient en train de négocier un nouveau CPP parallèlement avec ceux des officiels. A en croire certaines sources, le nouveau CPP aurait été présenté aussi le même jour que ceux de Divine (Sacoil) et le bonus de signature aurait été payé et encaissé par les services administratifs des Hydrocarbures, ignorants du contenu.

Compte tenu de la manière dont le contrat a été obtenu, il y a lieu de nous demander d'où il va tirer sa force légale, n'ayant pas suivi toute la procédure légale en vigueur. En plus, on note beaucoup d'irrégularités : les fonctionnaires du ministère n'ont jamais signé un protocole d'accord d'accès aux données avec le ministère, ils n'ont jamais présenté les résultats de l'analyse de ces données, ils n'ont jamais fait l'objet d'une visite d'évaluation financière et technique. En outre, ils n'ont jamais négocié les clauses de leur CPP avec les experts…

On rapporte aussi que le CPP en question n'aurait jamais été présenté au Conseil des ministres et que ceux des blocs III et V de Graben Albertine ont été adoptés. Faudra-t-il conclure que le Conseil de ministres a été floué?

La RDC doit éviter que ce dossier l'envoie devant des juridictions internationales pour mauvaise gestion et que, par conséquent, lui coûte plusieurs millions de dollars. Quant à la population de l'Ituri, elle souhaite une seule chose : que le pétrole qui se trouve sur le sol de son territoire lui profite au maximum. Aussi à tous les Congolais.

Kléber Kungu,observateur Via 7 sur 7

lundi 21 juin 2010

Le Général Onyon Vakpa Katumba de la Police Nationale Congolaise, proclamé Docteur en Droits de l’Homme à l’Université de Kinshasa

Le Général Innocent Onyon Vakpa Katumba Oruma vient d’être proclamé Docteur en Droit avec la mention « Grande Distinct » après la défense de sa thèse intitulé « La Construction de la paix durable en Ituri. Rôle des communautés de base » à la Salle Luc Mgr Luc Gillon de l’Université de Kinshasa.

Le Général Onyon Vakpa Katumba Oruma Innocent, de la Police Nationale Congolaise, a été proclamé samedi(05 Juin 2010) docteur en droits de l’homme avec mention « grande distinction », après la soutenance publique d’une thèse intitulée « La construction de la paix durable en Ituri. Rôle des communautés de base dans la salle des promotions Mgr Gillon » de l’Université de Kinshasa (Unikin). La thèse de 352 pages est subdivisée en sept chapitres axés sur l’approche conceptuelle et l’aperçu sur le conflit armé de l’Ituri, les rôles des communautés de base dans la construction de la paix durable dans ce district ainsi que sur les stratégies post-conflit pour une paix durable.

L’auteur estime que tant que les conditions d’une paix durable ne seront pas remplies, l’Ituri ne connaîtra pas de paix durable. Ces conditions supposent, note-­t-il, une série de mesures structurelles de nature politique, économique, juridique, militaire, humanitaire, éducative et écologique. Le processus de la construction d’une paix durable en Ituri nécessite l’implication des communautés de base, soutient l’auteur qui encourage le dialogue avec la communauté internationale et les communautés entre elles, les études sur les mécanismes de prévention de médiation et de gestion des conflits.

Le ministre de l’ESU, Léonard Mashako et plusieurs autres autorités politico-administratives ont assisté à la soutenance de cette thèse dont le promoteur est le Pr. Labana, recteur de l’UNIKIN. Né en 1948 en province Orientale, M. Onyon Vakpa Katumba, est licencié en criminologie de l’Université de Liège (Belgique en 1975), diplômé de l’Institut royal supérieur de défense (Bruxelles en 1984), diplômé d’études approfondies en droits de l’homme à la Chaire UNESCO de VUNIKIN, en 2007.

Digital

jeudi 17 juin 2010

Le Who’s who des groupes armés dans l’est

Au fil des ans, les groupes armés ont été la cause de terribles souffrances dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). La liste suivante, dressée à partir d’informations provenant de plusieurs sources, en présente certains, actifs dans la région des Kivus.

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)

Formées par les Hutus du Rwanda impliqués dans le génocide de 1994, les FDLR se composent d’anciens membres de l’armée du président Juvénal Habyarimana et de miliciens Interahamwe. Après avoir été mis en déroute par les soldats du président Paul Kagamé à la suite du génocide, ils s’étaient regroupés en RDC pour fomenter une reprise du pouvoir à Kigali, en formant un groupe armé qui a finalement donné naissance aux FDLR.

L’ancien président congolais Laurent-Désiré Kabila a conclu une alliance avec les FDLR pour lutter contre l’influence de Kigali dans l’est du Congo après 1998 et certains membres ont intégré son armée. Mais Joseph Kabila, son fils, aujourd’hui à la tête de l’Etat congolais, a autorisé les troupes rwandaises à pénétrer en RDC en 2009 pour traquer les FDLR. Selon les estimations des sources du secteur onusien de la sécurité, les FDLR comptent aujourd’hui 3 000 hommes, contre 6 000 en 2009.

Le groupe a un bras armé, les FOCA (Forces combattantes Abacunguzi), actives dans le Sud-Kivu. Les FDLR se sont alliées à d’autres groupes, notamment aux Forces républicaines fédéralistes (FRF) de Michel Rukunda, une milice du Sud-Kivu qui déclare défendre les intérêts des Banyamulenges (Tutsis congolais), et à certains groupes Maï-Maï.

- Les groupes Maï-Maï

Leurs combattants, qui s’aspergent « d’eau magique pour se protéger des balles », sont pour la plupart membres de milices d’autodéfense ad hoc, formées par les leaders locaux, qui arment de jeunes hommes dans les villages, souvent en fonction des différences ethniques.

Certaines grandes milices Maï-Maï sont plus connues, notamment les Patriotes résistants congolais (PARECO) ou l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), qui se sont jointes au processus de paix en mars 2009, en promettant de se convertir en partis politiques pacifiques.

Le 2 juin, 500 membres du groupe Maï-Maï Kifuafua ont de nouveau rejoint leurs positions, à Walikale, dans le Nord-Kivu, soutenant que leur intégration convenue au sein de l’armée avait trop tardé. La plupart des groupes Maï-Maï sont des forces locales portant le nom de leur chef. Le groupe Yakutumba, du nom du « major-général » qui le dirige, a enlevé huit travailleurs humanitaires au Sud-Kivu, en avril.

- Le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)

Le CNDP a menacé d’envahir Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en novembre 2008. Par la suite, le Rwanda a assigné à résidence Laurent Nkunda, son chef. Bosco Ntaganda, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), a remplacé Laurent Nkunda et accepté d’orienter le mouvement vers la paix. En mars 2009, le CNDP s’est converti en parti politique et 3 000 à 4 000 de ses combattants ont intégré l’armée congolaise. Environ 1 000 à 2 000 autres résistent à l’intégration.

Selon la plupart des experts, le CNDP a conservé ses chaînes de commandement au sein de l’armée. Le groupe, qui administre en grande partie le district de Masisi, se livre à diverses activités dans le Nord-Kivu, de l’exploitation minière artisanale au trafic de charbon, en passant par l’extorsion. Il est accusé d’avoir organisé le transfert de ses partisans rwandais à Masisi, ce qui a provoqué des frictions entre les Rwandais de RDC et les autres groupes ethniques.

- Les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC)

Ce groupe, actif dans le Nord-Kivu, est dirigé par le général Gad Ngabo, qui a récemment franchi la frontière ougandaise pour pénétrer dans le territoire congolais de Rutshuru. Selon différentes sources, le général recruterait au sein de différentes ethnies, regroupant des forces pour disputer au CNDP le contrôle de certaines zones du Nord-Kivu. Ce groupe compterait quelques centaines de combattants.

- Les Forces démocratiques alliées/Armée nationale de libération de l'Ouganda (ADF/NALU)

Quoique converti plusieurs fois à l’islam et au catholicisme, Jamil Mukulu, chef rebelle ougandais, a fondé un groupe militant musulman au début des années 1990. Sous la pression de l’armée ougandaise, il y a enrôlé des officiers du régime de l’ancien dictateur Amin Dada et l’a fusionné avec la NALU, autre mouvement rebelle ougandais qui abriterait les partisans de l’ancien président Milton Obote.

Depuis qu’elle a franchi la frontière pour pénétrer en RDC, au milieu des années 1990, cette milice est restée dans la zone de Beni, dans le Nord-Kivu. Selon les analystes, il s’agit d’un groupe « à l’état latent », comptant environ 1 300 hommes. Des pourparlers de paix entre l’ADF/NALU, l’Ouganda et la RDC ont été engagés en 2009, sous la médiation des Nations Unies, mais en avril, l’armée congolaise a attribué à une coalition entre les ADF/NALU et des combattants Maï-Maï locaux la responsabilité d’une attaque meurtrière perpétrée contre un centre d’entraînement militaire situé à Beni.

- L’Armée de résistance du Seigneur (LRA)

Joseph Kony a fondé la « Holy Spirit Mobile Force 2 » (Deuxième Force mobile du Saint-Esprit) dans le nord de l’Ouganda en 1987, après la mise en déroute d’un groupe rebelle du même nom par le gouvernement du président Yoweri Museveni, auquel celui-ci tentait de s’opposer. En 1989, Joseph Kony a rebaptisé la milice l’Armée de résistance du Seigneur, déclarant avoir pour objectif d’instaurer en Ouganda une théocratie d’inspiration chrétienne.

La LRA s’est d’abord introduite au Sud-Soudan au milieu des années 1990, mais l’accord de paix soudanais de 2005 et l’inculpation de Joseph Kony par la CPI a forcé le groupe à se réfugier en RDC, dans le parc national de la Garamba.

En décembre 2008, les armées ougandaise, sud-soudanaise et congolaise ont lancé une offensive collective à la Garamba, sans pourtant réussir à éliminer l’état-major de la LRA. Le groupe, divisé en petites unités, se déplace à pied dans les Uélés (districts situés dans le nord-est du Congo), dans l’est de la République centrafricaine (RCA) et dans certaines régions du Sud-Soudan.

Entre décembre 2007 et avril 2010, le groupe aurait tué 1 796 civils et en aurait enlevé 2 377 au Congo. Il est particulièrement connu pour recruter de force des enfants soldats, transformer de jeunes garçons en tueurs et utiliser des fillettes comme porteuses ou comme esclaves sexuelles. Les membres du groupe mutilent également les lèvres et les oreilles de leurs victimes pour terroriser la population.

- La Force de résistance patriotique en Ituri/Front populaire pour la justice au Congo (FRPI/FPJC)

La FRPI et sa faction dissidente, le FPJC, sont actifs dans le sud de l’Ituri, où ils combattent les forces du gouvernement et les forces onusiennes de maintien de la paix. Germain Katanga, ancien commandant de la FRPI, comparaît actuellement devant la CPI aux côtés de deux autres chefs miliciens de l’Ituri pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ; il est notamment accusé d’avoir recruté des enfants soldats, et de s’être rendu coupable de massacres de masse et de viols. Selon les analystes, ce groupe est « résiduel », mais ses répercussions humanitaires restent importantes.

En 2009, environ 5 000 personnes ont fui pour se réfugier dans la forêt de Mokato-Ngazi à la suite d’affrontements entre l’armée congolaise et les militants des FRPI/FPJC. Lorsque les forces gouvernementales et les organisations humanitaires sont parvenues à se rendre dans la zone, trois mois plus tard, un nombre indéterminé de ces déplacés étaient morts de faim. Jean-Claude Baraka, chef du FPJC, a récemment été arrêté. En revanche, le « Colonel Cobra » Matata, chef de la FRPI, qui avait accepté d’intégrer l’armée nationale, aurait déserté au début du mois pour rejoindre sa milice, en Ituri.

- Enyele/Le Mouvement de libération indépendant et alliés (MILIA)

Des tensions ethniques datant de l’époque coloniale ont éclaté en novembre dernier dans la province d’Equateur, dans le nord-ouest du pays. Les membres du groupe Lobala, connu sous le nom « d’Enyele », du nom du village où les flambées de violence ont éclaté pour des questions de droits de pêche, ont d’abord attaqué la ville frontalière de Dongo, mettant en déroute les forces de police qui avaient été déployées pour les réprimer. Les civils ont fui de l’autre côté du fleuve, en République du Congo, et seuls 20 000 habitants sont revenus.

Adoptant l’acronyme MILIA, le groupe s’est déplacé vers le sud, à travers la jungle, prenant d’assaut Mbandaka, le chef-lieu de la province, le 4 avril. Il a également perturbé le ravitaillement des populations jusque dans la ville de Kisangani, à l’est.

Le 5 mai, la RDC a arrêté Ondjani Mangbama, le chef des insurgés Enyele, mais la situation de ce dernier reste incertaine. L’insurrection Enyele a commencé dans la province d’Equateur, province natale de l’ancien dirigeant congolais Mobutu Sese Seko, aujourd’hui devenue le bastion du MLC, parti d’opposition de Jean-Pierre Bemba.

- Les Forces armées de la RDC (FARDC)

Les FARDC ont été accusées par les organisations de défense des droits humains de se livrer à des activités criminelles, mais le gouvernement nie ces accusations. En 2009, leur 213e brigade a été citée comme responsable des pertes civiles subies à Lukweti, au Nord-Kivu, au cours de l’offensive Kimia 2, menée contre les FDLR avec le soutien des Nations Unies.

IRIN NEWS

mercredi 16 juin 2010

Ndjabu, Djokaba Lambi, Mbodina Iribi, Lema Bahati, Philémon Manono, Goerges Masudi et le présumé assassin des casques bleus, Justin Ngole sollicitent un jugement

Cinq ans après leur incarcération à la prison centrale de Makala à Kinshasa, les anciens miliciens de l’Ituri et coaccusés de Germain Katanga n’ont pas toujours de dossiers ouverts à leur charge. Par conséquent, ils exigent que justice soit faite. Dans une déclaration faite à la presse mardi 15 juin à Kinshasa, l’avocat conseil de ces prisonniers plaide pour leur jugement devant la Haute cour militaire. Parmi eux, figure le présumé assassin des neuf casques bleus de la Monuc en 2005.

Me Peter Ngomo plaide pour ses clients en ces termes :

« Il y a huit compatriotes originaires du district de l’Ituri qui avaient été arrêtés au même moment que Germain Katanga à l’époque en 2004. Jusqu’aujourd’hui, ils sont toujours détenus à la prison centrale de Makala. A deux reprises, la Haute cour a prolongé leur détention. Mais depuis le 10 avril 2007, la dernière chance que la Cour avait donnée, ils ne sont plus présentés devant la Haute cour militaire.»

Toujours selon l’avocat, depuis cette date, la détention de ses clients n’a été couverte par aucun dossier. Pour lui, ceux-ci sont en prison en toute irrégularité.

Me Ngomo rappelle aussi qu’un militaire a été arrêté dans l’affaire de l’assassinat de neuf casques bleus de la Monuc en 2005. Son dossier n’a jamais évolué et il n’y a jamais eu d’audience. Alors, pourquoi doit-on garder des gens pendant six ans en prison sans jugement, s’interroge-t-il.

Selon lui, ces personnes ont été arrêtées au moment où ils rendaient visite aux officiers généraux qui avaient été appréhendés.

Les miliciens concernés sont des généraux de brigade Godas Sskupa,Floribert Ndjabu, Djokaba Lambi, Mbodina Iribi, Lema Bahati, Philémon Manono, Goerges Masudi et le présumé assassin des casques bleus, Justin Ngole.

(Okapi)

mardi 15 juin 2010

Ituri: un nouveau contrat pétrolier en cours

La société Caprikat Limited basée aux Iles vierges attend l’approbation du président Kabila pour la mise en oeuvre d’un contrat pétrolier concernant les blocs 1 et 2 du lac Albert, en Ituri. Le projet qui lie le gouvernement congolais à cette société a été adopté au conseil des ministres du 2 juin dernier, selon une correspondance du ministère des Hydrocarbures dont Radio Okapi a reçu une copie.

L’entreprise britannique devrait verser 6 millions de dollars américains de bonus pour les deux blocs pétroliers, indique la source du ministère des Hydrocarbures. Il ne reste plus que les ordonnances présidentielles pour la concrétisation de ce contrat qui viendra s’ajouter à d’autres contrats, controversés, pour l’exploitation de l’or noir du lac Albert entre cette société et la RD Congo.

Environ 150.000 barils de pétrole par jour, soit cinq fois plus que la production de Muanda, dans le Bas-Congo, pourront sortir du lac Albert, si toutes les conditions d’exploitation sont réunies.

Depuis deux ans, ce pétrole est convoité par des investisseurs britanniques et sud-africains. Le contrat Caprikat ne ferait que rajouter la confusion autour de ces gisements, a confié à Radio Okapi, un expert du ministère des Hydrocarbures.

La part des populations

Pendant que le gouvernement congolais négocie avec les investisseurs intéressés au pétrole de l’Ituri, la population de ce district est hors circuit.

Dans un atelier organisé jeudi 10 juin dernier à Kinshasa, Alfred Ndrabu, représentant de la société civile de l’Ituri a étalé les préoccupations des Ituriens. En particulier ceux des riverains qui demandent aux autorités du pays de partager les informations sur les sociétés engagées dans la course des contrats du pétrole du lac Albert.

Dans cette course, Tullow Oil, une autre entreprise britannique, par exemple, serait prêt à investir plus de 800 millions de dollars après avoir acheté une partie de Heritage Oil en Ouganda.

La société civile de l’Ituri voudrait que la part des populations ituriennes soit prise en compte dans les différents contrats que négocie le gouvernement.

Bunia : territoriaux et chefs coutumiers à l’école de la décentralisation

Un atelier de formation sur le processus de décentralisation a été organisé dernièrement à Bunia, dans la Province Orientale. Organisées à l’attention des territoriaux, chefs coutumiers et responsables des ONG, ces assises avaient pour but d’éclairer les uns et les autres sur les préalables de la mise en œuvre de la décentralisation en RDC.

La campagne de sensibilisation et d’information sur la décentralisation poursuit son bonhomme de chemin à l’intérieur du pays. C’est ce qui explique la tenue d’un atelier organisé dernièrement à Bunia, en Province Orientale.

Des territoriaux, chefs coutumiers, représentants des ONG et des associations féminines ont pris part à ces assises qui se sont clôturées, le 10 juin 2010.

Parmi les recommandations, les participants ont été appelés à vulgariser dans leurs milieux respectifs, l’information sur les préalables de la mise en œuvre de la décentralisation.

La décentralisation exige l’adoption d’un décret-loi régissant les Entités décentralisées. Ce principal message a été livré aux participants par les délégués du ministère de la Décentralisation et Aménagement du territoire. Ils vont le relayer dans leurs communautés respectives.

Pour rappel, le partage des compétences et des ressources entre l’Etat central et les provinces est bien défini dans la nouvelle Constitution. Dans le cadre de leurs compétences exclusives, les deux niveaux de pouvoir ont leurs prérogatives bien définies. Pour ce faire, aucun niveau ne peut interférer dans le fonctionnement de l’autre, mais tout en maintenant la collaboration entre elles.

Par ailleurs, toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les prérogatives de provinces est interdite. Ce qui confirme la forme régionale voire fédérale de l’Etat congolais.

En outre, les participants à ces assises ont été édifiés sur les attributions d’un gouverneur de province. Ce dernier représente le gouvernement central en province. Il assure la sauvegarde de l’intérêt national, le respect des lois et règlements de la République et veille à la sécurité et l’ordre public dans la province. Il coordonne aussi tous les services publics déconcentrés. Ses décisions sont soumises à la tutelle du gouvernement central.

Potentiel.

lundi 14 juin 2010

Héritage Oil met le feu aux poudres en Ituri

Cher lecteurs, je vous soumet ci-bas une analyse publiée dans le potentiel sur le contrat Heritege Oil en Ituri, ceci n'est pas mon point de vue, veuillez la lire et le comparer à la réalité du terrain.

Bonne lecture!

Administrateur.


Adirodu s’en va et Cobra Matata revient

Des informations de plus en plus persistantes font état de la présence de Cobra Matata dans le maquis de FPJC dans le territoire de Irumu en Ituri.
Cet ancien animateur de la milice FRPI s’était rendu aux FARDC en 2005 après avoir reçu promesses de grade et autres avantages.
Après quelques mois passés à Kinshasa ce chef de milice s’est retrouvé dans la prison centrale de Makala. C’est de cette maison d’incarcération qu’il est parti pour rejoindre le maquis de Irumu. Difficile de connaître les circonstances qui ont concouru à cette évasion.
Nos sources soutiennent qu’en plus de Cobra Matata, plus d’une dizaine d’autres soldats FARDC ont rejoint le camp des insurgés de l’Ituri. Ces hommes de troupe déplorent les conditions de vie précaires du militaire congolais et les promesses non tenues par le gouvernement de Kinshasa s’agissant de la reddition des miliciens de l’Ituri.
En effet plusieurs anciens miliciens de l’Ituri qui avaient décidé de rejoindre les rangs de FARDC sont délaissés. Beaucoup n’ont pas accédé aux grades qu’ils souhaitaient et ceux qui ont eu la chance de porter des galons sont sans fonctions.
Ce qui n’est pas le cas pour leurs collègues venus des milices mayi-mayi du Nord Kivu.
Aux yeux d’anciens miliciens de l’Ituri, cela relève de l’injustice.
L’arrivée de Cobra Matata à Irumu va, sûrement, redonner de l’eau au moulin de la milice FPJC. L’on signale qu’il séjournerait présentement dans la région de Bukiringi pour « réorganiser » cette milice.
Ceci survient pendant que Adirodu Badou qui coiffait le FPJC à Irumu s’est rendu à Kinshasa et que Baraka, un autre commandant de FPJC a été appréhendé dans le territoire de Djugu par des éléments de FARDC. Nos sources attestent que Baraka sera, dans les tous prochains jours, transféré à Kinshasa.
La paix reste donc encore précaire en Ituri. Le retour au maquis d’anciens miliciens qui avaient déjà intégré les FARDC devrait faire réfléchir sur la manière dont les institutions nationales gèrent les questions en rapport avec les accords convenus avec les milices.
Ce n’est pas la peine de promettre des choses que l’on ne saura réaliser.
Le Millenaire